Challenge The Championship – Samorin 2021

Cela faisait une éternité que je n’étais pas venue vous raconter mes aventures ici ! En même temps, cela n’est pas étonnant : cela faisait exactement 722 jours soit 1 an 11 mois et 22 jours que je n’avais plus participé à une course. 7 septembre 2019 : Ironman 70.3 World Championship à Nice. 29 août 2021 : Challenge The Championship à Samorin (Slovaquie). Je reviens tard vers vous concernant cette dernière mais ma vie a bien changé en 2 ans et elle est encore plus remplie qu’avant 😉 En plus, les préparatifs n’ont pas été de tout repos : le propriétaire du logement que nous avions réservé au moment où nous avons appris que la course aurait lieu fin août a annulé moins de 10 jours avant l’échéance ! Vous imaginez le stress ! Heureusement, j’ai pris ça avec beaucoup moins de pression que d’habitude et finalement notre nouveau logement était top !

D’abord programmée en mai 2020 puis postposée en août 2020 puis en mai 2021, elle aura enfin lieu en août 2021 ! Quel bonheur de se dire que ces 2 années d’entrainement vont enfin me permettre de courir 😊 Quelle nervosité aussi ! Il faut retrouver tous les mécanismes d’avant-course, re-réfléchir à tout alors que tout était devenu presqu’automatique avant.

Démarrons enfin ce récit de course !

Je me rends à Samorin relativement tôt dans la semaine même si la course a lieu le dimanche. En effet, la route est longue (12h approximativement) et j’ai envie d’avoir le temps de me reposer une fois sur place. En plus, cela me permet de gérer tout relativement tranquillement : j’ai tout le temps que je veux pour retirer mon dossard, préparer mes sacs de transition, faire les quelques derniers entrainements et puis également pour profiter de l’inaugurale Collins Cup. Le même principe que la Ryder Cup mais en triathlon. Un truc de dingue ! Je vous conseille vivement d’aller voir des vidéos en ligne car pour un triathlète, c’était waw ! Pouvoir voir tous ces pros si proches de toi et puis, les voir s’affronter tout en étant hyper fair-play. J’adore ! Et quelle émotion de réentendre un buuuuup retentir pour donner le départ. J’en ai pleuré de joie. J’attendais ce moment depuis tellement de mois. J’en ai encore les larmes aux yeux en écrivant ce récit (comme vous le savez, je revis ma course intégralement et toutes les émotions qui vont avec quand je vous raconte mes aventures).

Quid de la course maintenant ? Parce que je blablate mais le plus intéressant reste la raison pour laquelle je me suis rendue sur place non ? LA COURSE tant attendue !

Contrairement à la majorité des courses distance half que j’ai pu faire, la course commençait relativement tard. Départ 9h40 pour toutes les dames. Pour une fois, j’ai donc pu dormir un peu la nuit car le réveil ne devait pas sonner à 4h45 comme à Nice 2 ans plus tôt 😉 Réveil matinal malgré tout car 30 min de route séparent notre logement du site de course, je devais encore aller checker si tout était OK sur mon vélo malgré la pluie de la veille, le parc à vélo fermait vers 8h30 si mes souvenirs sont bons et puis j’aime bien être à l’avance pour pouvoir tout faire calmement. En plus, après autant de temps, impossible de savoir si je rentrais encore dans ma combinaison néoprène (merci les excès des multiples confinements 😉). Finalement, tout est en ordre à temps et je rentre dans ma combinaison ! Première réussite de la journée ! Je me rends tout doucement vers la ligne de départ. Une fois de plus, j’ai envie de pleurer. Je n’arrive pas à croire que je suis dans un box de départ ! Je m’échauffe et surtout, je reste calme et je profite des moments que je suis en train de vivre. Vous verrez tout au long du récit que le but était vraiment de profiter ! Je sais que je suis préparée et en plus, je suis là pour m’amuser ! Donc, profitons de l’occasion 😊 9h40 : le rolling-start pour les dames commence. 3 femmes toutes les 5 secondes. Pour une fois, je ne me suis pas pris la tête pour le placement dans le box. De toute façon, le Danube est assez large pour nous toutes. Plus que 3 filles et c’est à mon tour. Buuuuuup c’est parti ! Quel départ : choc thermique d’abord (je ne m’attendais pas à ce que l’eau soit si froide) puis un plongeon d’anthologie (j’ai découvert les fonds du Danube et j’ai dû brasser pour remonter à la surface ^^). De plus, il y a de ces vagues ! La natation ne va pas être de tout repos. On a 1900 m à parcourir en une boucle et donc sur la moitié du parcours, on a la chance d’avoir le courant de face. Comme discuté avec le coach plus tôt, la préparation en natation n’a pas été optimale avec toutes les fermetures de piscine donc j’y vais molo. C’est mon point fort habituellement, il ne faudrait pas que j’y laisse trop de cartouches pour la suite. Surtout qu’on dit souvent qu’une course (en long principalement) ne se gagne pas en natation mais tu peux y perdre ta course. Le début est donc bien dur mais finalement, je trouve un rythme et je m’habitue à la température de l’eau. Au retour, je me dis « chouette, ça va être plus facile ». Alors, oui, le courant nous est favorable maintenant mais c’était sans compter sur le soleil qui nous éblouit. Impossible de s’orienter correctement. D’ailleurs, au final, j’aurai plus de 2000 m de nage ! Mais bon, on ne va pas se plaindre. On nous annonçait une météo mitigée et finalement, le soleil sera présent durant toute la course. Après une natation correcte au vu de la prépa, une longue transition nous attend avec des marches pour sortir de l’eau mais aussi pour descendre la digue puis une longue course jusqu’au parc. Je m’y prépare tranquillement pour être sûre de ne rien oublier (perdu l’habitude 😉) puis je file chercher mon vélo. La course à Samorin est réputée pour son parcours vélo ultra rapide. Le vélo idéal est donc un vélo de contre-la-montre (CLM). Je me suis d’ailleurs entrainée avec ce type de vélo. Sauf que le vélo dont je dispose ne me convient pas totalement et des douleurs apparaissaient à chaque entrainement. J’ai donc décidé d’opter pour le confort et mon vélo classique (sur lequel j’avais quand même ajouté les longs prolongateurs de mon papa, merci papa !). Je me lance sur ce parcours avec mon bébé et tout va bien sauf que le capteur de puissance ne répond pas. Ce sera donc tout aux sensations. 5 km séparent le site de course et le parcours à proprement dit. De quoi s’agit-il comme parcours ? Deux allers-retours sur une autoroute. Je crois que je peux checker dans ma to-do list le fait de rouler à vélo sur une autoroute et le fait de rouler à CONTRE-SENS sur une autoroute 😉 Le début se passe très bien, je trouve que j’avance super vite ! Je comprends vite pourquoi au demi-tour. J’avais le vent de dos et maintenant c’est parti pour 20 km vent de face, ça va être moins marrant. Je me fais déposer par des machines de guerre mais franchement, je trouve que je ne m’en sors pas trop mal. J’approche du 1er ravito, je prends un bidon puis je continue mon petit bonhomme de chemin. Le demi-tour suivant approche et cela fait plaisir car tu sais que tu vas maintenant avoir le vent de dos. Malheureusement, le plaisir est un peu gâché quand cette grosse douleur se déclare au niveau de la hanche/psoas. Impossible de dire de quoi il s’agit mais c’est vachement douloureux. Là, je vous avoue que je stresse un peu car j’ai déjà auparavant eu des douleurs plus ou moins au même endroit et je sais à quel point elles m’avaient fait souffrir en course à pied. Je croise donc les doigts pour être épargnée cette fois-ci ! J’essaye de me relâcher et de continuer mon effort. Surtout que les 20 prochains kilomètres vent de face approchent. Allez, c’est reparti ! Je décompte les kilomètres avant de me retrouver vent de dos. Finalement, je ne m’en sors pas trop mal et je suis plutôt contente de moi. De plus, j’arrive à faire abstraction de la douleur. Jusqu’au moment où je vois quelqu’un en PLS par terre, les ambulances arriver à fond de balle, l’hélicoptère avec. Je suis « soulagée » quand je croise ma copine Françoise plus loin. Elle va bien ! J’espère tellement que cette personne va bien au moment où j’écris ces lignes… Je repars vent de dos en essayant de mettre de côté les images de cette personne et je profite de mes derniers kilomètres à vélo. En arrivant au parc, j’ai plus de 32 km/h de moyenne. Waw, c’est la première fois de ma vie que je fais cette moyenne. Sur 90 km en plus ! Je suis trop contente de moi 😊 Concernant le parcours, honnêtement, c’est très agréable de rouler sur cette autoroute car le tarmac était nickel, les bandes sont larges et tu peux aller vite. Par contre, on ne peut pas dire que le paysage soit ouf. Dommage au vu des environs qui semblent très beaux ! J’arrive alors au parc à transition, je vois ma famille, je souris et je me prépare pour la course à pied. Le départ n’est pas optimal, je n’ai pas vraiment de bonnes jambes. Mais après quelques kilomètres, on dirait que tout s’active. Je prends un super bon rythme, pile poil comme le coach a dit de faire : 4’30/km au mieux mais pas plus vite. Et oui, ma préparation a de nouveau été perturbée par des blessures donc je sais que j’ai un meilleur niveau qu’à Nice et que je suis plus ou moins à mon meilleur niveau précédent mais je ne peux pas dire que je me suis améliorée. En même temps, c’est devenu habituel que je sois blessée 😉 Je fais donc avec et je ne m’en sors pas trop mal ! Revenons-en à nos moutons. Je fais donc mon petit bonhomme de chemin en course à pied et franchement, le parcours à pied est bien mieux qu’à vélo. On a 3 tours et une rawette à faire pour un total de 20 km et tout se fait dans le centre sportif (mais quel centre ! X-bionic Sphere, le centre d’entrainement national slovaque, un truc de dingue, un truc de luxe). Par contre, le terrain est difficile. Malgré un dénivelé positif proche de 0, on alterne les surfaces avec beaucoup de pelouse (pas toujours entretenue), du sable damné pour les chevaux, du tarmac, des gravillons, etc. Si vous désirez refaire votre terrain, vous pouvez y aller pour vous inspirer 😉 Soit. Je checke mon allure fréquemment et je vois que pendant 8 km plus ou moins, je tiens l’allure : entre 4’30 et 4’40/km. Mais après, je ne vais pas dire que c’est la chute aux enfers car j’ai gardé un rythme correct mais ce fut plus ardu. Les 4’40/km se sont vite fait oublier et le but était maintenant de rester sous les 5’/km. Les kilomètres passent, je reçois plein d’encouragements et j’ai la chance de voir ma famille à plein d’endroits (avantage d’avoir tout le parcours sur le site). Cela fait tellement du bien 😊 Puis j’entame le dernier tour et là, je décompte les kilomètres ! J’approche tout doucement de la finish line. Je suis tellement impatiente de ressentir ces émotions ! Il faut vivre ces finish-line pour comprendre. Elle est là, juste devant moi ! Je l’ai fait ! Et avec une moyenne de 4’40/km malgré tout sur la course à pied. Je n’ai donc pas trop craqué. Après presque 2 ans, j’ai de nouveau passé une ligne d’arrivée. Je suis fière, heureuse et tellement soulagée. Fière car je suis parvenue à continuer à m’entrainer durant ces 2 années malgré le covid, les restrictions, le manque de motivation suite à l’annulation de toutes les courses, les blessures et j’en passe. Heureuse car j’ai pu revivre un triathlon, partager ce moment avec mes proches et faire une belle performance. Puis, soulagée car je n’ai pas oublié comment faire 😉

Le classement est ici anecdotique. Je retiendrai surtout que j’ai fait ma meilleure perf’ sur half alors que ma natation était vraiment moyenne et que j’aurai participé en 2 ans aux 2 grands championnats du monde sur half (Ironman 70.3 et Challenge). Puis je me souviendrai toute ma vie de cette saveur particulière à l’arrivée. Même s’il m’a fallu de nombreux jours pour récupérer (la marche était devenue une véritable épreuve après la course), je me sens juste heureuse et je me réjouissais de remettre le couvert le samedi 18 septembre à l’Ironlakes ! Ha et j’allais oublier de vous dire : j’ai enfin pu refaire mes tresses typiques de toutes mes courses, la tradition ! 😉

Je terminerai ce récit par les remerciements. Je remercie tout d’abord ma famille évidemment et mon amoureux pour votre soutien au quotidien et surtout en ce jour de course (et les jours qui ont précédé). Merci également au coach qui arrive toujours à me faire arriver en forme au moment opportun malgré toutes les embûches qui sèment notre parcours. Je remercie également mon club pour son soutien logistique ainsi que tous les sponsors : ARENA, BV Sports, CBD, Cube, Want You Bike et tous les autres sponsors du club.

Rendez-vous bientôt pour la suite de mes aventures ! Le résumé de l’Ironlakes ne devrait pas prendre autant de temps à arriver que celui-ci 😉

Kiss kiss

Elo

Championnats du monde Ironman 70.3 Nice 2019

Un de mes rêves était de réussir à me qualifier pour les championnats du monde Ironman 70.3. J’ai accompli ce rêve en mai et je reviens tout juste de cette course tant convoitée ! J’ai encore un peu de mal à réaliser que j’ai participé à ces championnats du monde et que j’ai réussi à réaliser ce rêve. Tellement d’émotions !

Je partais à cette course accompagnée par mes parents et par mon amoureux mais je savais que bien d’autres personnes étaient derrière moi à commencer par mes sœurs et mes grands-mères. J’arrive à cette course avec l’ambition de passer la finish line de cette course. De base, quand je me suis qualifiée, je voulais effectuer la course de ma vie mais le plan a été perturbé par une triple blessure et donc par un volume et une intensité moindres lors des entrainements. Peu importe, je serai au départ de cette course, peu importe les moyens que j’aurai en mains. J’arrive donc à cette course sans pression (même si au fond je stressais de ne pas avoir la force physique pour finir cette course ou que mon corps me lâche durant la course) et je veux juste en profiter ! Comme beaucoup me l’ont dit, ça n’arrive pas tous les jours de participer aux championnats du monde.

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Les jours précédant la course, j’en prends plein les yeux avec l’ampleur de l’évènement, l’organisation etc. C’est juste magique ! Et puis, la ville est envahie par ces extraterrestres en short et t-shirt mais avec des drôles de chaussettes au niveau des mollets, des sacs souvenirs de course et puis des drôles de traces de bronzage. La ville est prise d’assaut par ces milliers de triathlètes qui arrivent de partout dans le monde. Il faut le vivre pour comprendre l’ampleur du truc. Je vivais un rêve éveillé. Je me suis tellement battue pour être là ! Mon mémoire ayant été défendu la veille de mon départ pour la France, je favorise la récupération les jours avant la course et juste l’un ou l’autre petit entrainement pour dérouiller les jambes. Le but est d’arriver fraîche le samedi sur la ligne de départ. Dossard retiré, vélo et sacs posés aux transitions, petites poses photo à certains spots, briefing et tout est prêt pour la course. Reste plus qu’à vernir les ongles et à faire les tresses. Au dodo !

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Réveil fort matinal (4h45) le jour de la course car malgré un départ à 8h19 pour mon groupe d’âge, le parc à transitions ferme à 7h au moment du départ des pros femmes et il faut encore que je checke le vélo. En effet, un gros orage a frappé après la pose du vélo au parc la veille et il faut donc laver un peu le système et regraisser tout. Puis, grande stressée comme je suis d’habitude, j’ai prévu une marge de temps suffisamment importante (un peu trop ^^). Tout est prêt au parc, il reste plus qu’à me préparer moi. Par contre, là, j’ai un peu mal calculé mon coup et je suis arrivée à la bourre dans mon sas de départ. Du coup, j’ai pris le départ assez loin dans ma vague. Pas grave, on ne va pas se stresser pour ça. Mon chrono ne démarrera que quand j’aurai passé le tapis de départ (départ en rolling-start par catégorie d’âge). Plus j’avance dans le sas et plus la pression monte. Ce sera bientôt à mon tour. Plus qu’une fille et j’y vais. Mon cœur bat vite. J’y suis ! Tuuuuuut ! Go go go ! La mer est assez calme par rapport à l’avant-veille quand j’ai été un peu tester la mer. Je gère mon rythme et j’essaye juste de prendre mon pied, d’en profiter (maître-mot du jour). Je dépasse beaucoup suite à mon départ lointain dans le sas mais je ne dois pas me battre, la mer est suffisamment large pour tout le monde 😉 Même aux bouées, c’est assez tranquille. Le parcours est triangulaire et une fois que j’attaque le premier virage pour effectuer la base du triangle, je me fais un peu emporter. Bon, ok, ce ne sera peut-être pas aussi facile que ce que je pensais. Le courant nous emporte au large et il faut un peu lutter pour rester dans notre trajectoire. D’ailleurs, je vois beaucoup de filles qui divaguent un peu. Ha oui, j’ai oublié de vous dire ! La course est exclusivement féminine ! La course des mecs a lieu le dimanche. C’est vraiment le pied. C’est super agréable car l’air de rien, même si je suis plutôt du genre à me battre pour me faire ma place dans l’eau, ben une fille c’est plus délicat dans l’eau qu’un mec, beaucoup moins bourre-dedans. Puis, c’est tellement symbolique d’avoir une journée dédiée aux filles comme ça ! Je suis une adepte de ce système (peut-être serais-je un peu féministe ? 😉 ). Pour en revenir à ma course, je me sens plutôt bien dans l’eau, j’ai un bon rythme et puis je me sens tellement à ma place. Par contre, la combinaison était autorisée et je l’ai mise comme la plupart des filles mais j’ai eu un peu trop chaud. J’ai quelques doutes sur la température annoncée par l’organisation… Mais bon, c’est fait et je fais une belle partie natation donc voilà ! Je cours vers la transition, un gars de l’organisation m’enlève ma combi (première fois de ma vie que je vois ça et ça n’a pas vraiment fonctionné pour moi, j’ai eu l’impression que le gars était en train de me la déchirer et j’y ai perdu du temps, mais pour les personnes qui ont souvent des problèmes pour la retirer, c’est plutôt une bonne solution) puis hop, on chope le sac et je me prépare pour partir rouler. Je file chercher la bécane et je pars. C’est un peu embouteillages sur la Promenade des Anglais mais le trafic se fluidifie un peu. Après une petite dizaine de kilomètres, on attaque la première difficulté : c’est un enchainement de bosses assez raides et de descentes. Pour reprendre les mots d’un athlète, c’était un peu des montagnes russes. J’ai déjà vu beaucoup de filles souffrir dans ces bosses. Est-ce qu’elles savent qu’elles vont devoir grimper le col de Vence, long d’un peu plus de 9km ? En effet, presque toutes les filles ont leur vélo de CLM et j’ai l’impression que beaucoup n’ont pas le braquet adapté pour le parcours vallonné qui nous attend. Tant pis pour elles hein. Moi, j’ai choisi le vélo classique et je suis bien contente de mon choix ! Je me sens vraiment bien ! Le col est là et je dépasse la blinde de monde ! Je me sens voler. Ça fait vraiment du bien car j’ai pourtant l’impression d’habitude de ne pas être une bonne grimpeuse mais là, je me sens pousser des ailes. Par contre, une fois qu’on attaque la descente, je me fais dépasser par des avions de chasse. Je prenais quelques risques au début de la descente mais j’ai vite été refroidie quand j’ai vu une fille étendue au sol et inconsciente. Je m’en fous de perdre quelques minutes dans cette descente car je ne joue pas de classement. Et même si c’était le cas, que valent quelques minutes par rapport à une vie ? La descente est vraiment technique et parfois un peu dangereuse mais il suffit d’être conscient des risques et d’être prudent. Je n’ai aucun stress dans cette descente. Comme quoi les remarques de certains athlètes envers les organisateurs sont déplacées car c’est aux athlètes d’être prudents et j’estime qu’aucun risque inutile n’a été pris par les organisateurs. Le parcours est juste magnifique en plus ! Impossible à décrire tellement les paysages étaient oufissimes. Je vous invite à aller faire un tour à vélo dans la région. C’est juste waw ! Par rapport à la course, je continue à faire mon petit bout de chemin, je profite. Malgré les douleurs aux genoux qui sont très vite apparues, je fais abstraction pour profiter. J’ai pris l’habitude de m’entrainer en ayant mal donc j’y parviens assez facilement. Profiter, profiter, profiter ! Je reviens le long de la mer. Plus que 7km sur les 91 et je pose le vélo. Les encouragements se font plus nombreux. Je pose mon vélo, j’enfile mes chaussures et c’est parti pour la course à pied (2 allers-retours sur la Prom’). De suite, aïe, mon genou me fait vraiment souffrir. Je commence à stresser, je veux passer cette ligne ! Alors que je repense à ce qui a été dit dans le briefing : vous pouvez courir, marcher ou ramper pendant la course à pied. S’il le faut, je ramperai 😉 Puis je vois les membres de ma famille et ça remet du baume au cœur. J’essaye de maintenir un rythme que je savais pouvoir tenir avant mes blessures. Mais après 5km, je n’y arrive déjà plus. Donc je mets la limite basse de 12 km/h. Je ne peux pas courir plus lentement que ça ! Et j’arrive à m’y tenir. Je dépasse beaucoup de monde mais certaines me dépassent aussi. Il fait chaud mais une fois de plus, l’organisation est top ! 6 ravitos par tour donc plus ou moins 1 ravitaillement tous les 1,5km. En plus, l’eau était fraiche et il y avait de la glace ! Vraiment tout ce qu’il faut pour ne pas avoir trop chaud. C’était vraiment top ! Merci aux organisateurs ! 1 tour effectué. Plus que 10km et tu y es. Finalement, les douleurs diminuent un peu et sont moins aigues. Mais je sens que je manque de jus suite à une course à pied qui a été très peu présente dans ma prépa. Allez, plus que 5km. Mais ça devient vraiment dur. Puis je vois au loin cette ligne approcher. Je vois ma famille et je ne peux retenir mes larmes. J’y suis, j’ai réussi ! Malgré tous mes pépins physiques dont je ne suis pas encore débarrassée, j’ai réussi à atteindre cette finish line. Et le must, c’est que j’ai profité un max ! C’était magique, indescriptible : UNIQUE, HISTORIQUE, LÉGENDAIRE comme dirait le speaker. Et puis, que vois-je ? Ma performance n’est pas si mal finalement, j’ai plutôt bien fait ça ! Quel bonheur ! J’ai encore les larmes aux yeux en vous écrivant mon histoire. Je termine donc finalement 75ème de ma catégorie sur presque 200 arrivées et top 500 femme sur plus de 2200 inscrites ! Je suis heureuse 🙂

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Je suis déjà tellement nostalgique ! Ca me donne juste envie de me battre pour récupérer au plus vite et pour soigner mes bobos afin de vite être de retour sur la ligne de départ pour me battre pour une nouvelle qualification. Ce ne sera peut-être pas pour l’année prochaine vu que les championnats du monde auront lieu en Nouvelle-Zélande, un peu chéro et grosse logistique à mettre en place. Mais, un nouvel objectif est déjà fixé pour 2020 : les championnats du monde Middle Distance Challenge qui se dérouleront le 31 mai 2020 à Samorin, en Slovaquie ! Maintenant, place au repos physique et mental !

 

Suite à cet évènement, je remercie toutes les personnes qui étaient à mes côtés et qui ont cru en moi. Et puis toutes celles qui ont accepté mon choix de courir cette course malgré mes blessures (même si elles savaient que c’était risqué). Merci à mon coach, à mon médecin, au kiné qui s’est occupé de ma réathlétisation. Merci également au club et surtout au président du club pour le soutien logistique entre autres. Merci aussi aux sponsors (ARENA, Overstim’s, BV Sports, CBD, Cube, Want You Bike). Mais surtout, je voudrais remercier chaleureusement ma famille, en particulier mes parents et mes sœurs qui ont fait plein de sacrifices pour moi et qui m’ont soutenue dans tous mes choix. Et merci de tout cœur à mon amoureux, présent à mes côtés, peu importe la situation et mon choix. Merci à tous ❤

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Triathlon DO des Sharks 2019

Une semaine seulement après le demi de Grammont, je reviens à la compétition sur le triathlon Distance Olympique de Couvin, organisé par le club des Sharks. Cela faisait longtemps que je n’avais plus participé à une manche de la Supercoupe francophone ! C’était vraiment chouette de recourir en Belgique et de retrouver tous mes potes 🙂

J’arrive à la course, pas vraiment en confiance vu les douleurs lors de la course à Grammont mais j’essaye de me rassurer en me disant que finalement, ce n’est que la moitié de la distance de ce que j’ai fait la semaine précédente. L’avantage, c’est que la course ne constitue pas un de mes objectifs et qu’en dehors du petit stress que je me mets suite à mes blessures, ben je suis là sans pression, super tranquille. Mon but est vraiment d’essayer de prendre du plaisir sur ce format qui est plus court que ce que j’ai l’habitude de faire maintenant.

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C’est une belle et chaude journée qui s’annonce mais heureusement, pas aussi chaude que les jours suivants. Le site est super beau pour une organisation. L’eau est annoncée à 19°C donc une température super agréable pour une natation en eau libre. Tous les éléments sont rassemblés pour profiter ! Le départ pour les femmes est donné en même temps que celui des hommes mais pour éviter la bataille, nous sommes autorisées à démarrer légèrement à gauche du point de départ. Seules les femmes sont censées profiter de cet avantage mais je vois quand même quelques bonnets orange d’homme. Je vous ai démasqués les gars 😉 Le départ est donné ! Vu notre position légèrement écartée, je trouve très vite ma place sans devoir me battre. Franchement, je me sens vite bien dans l’eau et à mon aise. Par contre, malgré le fait que j’ai pu poser ma nage, je recommence à ressentir des douleurs comme la semaine dernière… Fait ch*** ! Il faudra donc que je fasse gaffe toute la course car le but est vraiment d’éviter d’empirer la chose car il faut que je sois retapée à temps pour les championnats du monde début septembre. Je diminue donc légèrement mon battement et je mets plus de puissance dans mes bras pour compenser cette diminution de « moteur » au niveau des jambes. Ca a l’air de plutôt bien fonctionner car je n’ai pas l’impression de perdre du terrain mais plutôt d’en gagner et de reprendre du monde devant moi. Il y avait une fille du club devant et plus les mètres passent et plus je reviens dessus. Donc ma technique fonctionne ! Ou alors, j’ai juste gardé un rythme régulier et c’est elle qui ralentit un peu. Quoi qu’il en soit, je sors 2ème femme de l’eau et je suis plutôt satisfaite de moi. La natation a toujours été mon point fort grâce à toutes les années de compétition que j’ai fait étant plus jeune mais vu cette capacité, mon niveau a été entretenu et a même un peu baissé car il a fallu me développer dans les autres sports et donc parfois légèrement délaisser la natation. Mais je garde malgré tout un avantage considérable grâce à cette expérience en piscine ! Je fais une transition très rapide de nouveau mais l’espace dans le parc est assez restreint et avant d’enfourcher mon vélo, je suis un peu bloquée par des personnes plus lentes et je ne peux pas courir à l’allure que je veux. J’essaye de ne pas m’énerver mais je n’y arrive pas vraiment ^^ Une fois sur mon vélo, j’attaque un parcours assez exigeant à vélo avec 2 boucles et 2 belles côtes par tour. Contrairement au mur de Grammont, elles sont assez faciles, je dirais qu’elles sont du même niveau que les autres côtes du triathlon de la semaine dernière. Donc, jamais des gros pourcentages sur de longues distances mais par contre, elles sont un peu plus longues (je dirais max 2km). Les jambes tournent et le parcours se passe plutôt bien. Je me fais dépasser par d’autres femmes (comme toujours sur le vélo, ça reste mon point faible malgré les progrès de cet hiver mais également la discipline où j’ai le plus de marge de progression) mais je ne suis jamais plus loin que la 4ème position. Cette position va d’ailleurs beaucoup changer. Peu après la transition, je passe 1ère dame puis de nouveau 2ème puis 3ème puis 4ème et enfin je remonte à la 3ème place dans la dernière côte. J’arrive donc vers le parc à vélo dans des bonnes conditions pour faire un podium. Je fais une transition super rapide comme à mon habitude et j’ai parmi les meilleurs temps en transition ! J’enfile les chaussures et je prie. Pitié petit genou et petit psoas, tenez juste 10km et après je vous laisse tranquilles ! Pendant 2km, j’ai cru qu’ils m’écoutaient mais la douleur au genou est apparue. Puis celle au psoas. Je me suis donc fait force. Je dois rester au minimum à cette 3ème place et il faut que j’arrive jusqu’à la ligne d’arrivée. La petite bosse à la fin du tour me faisait mal mais il faut que j’y arrive. Puis il faut aussi que je garde un bon rythme pour éviter de me faire reprendre par la 4ème. Mais j’avoue que mes jambes souffrent. Jusqu’au moment où je vois devant moi, à 1.5km de l’arrivée, la 2ème fille. Elle n’est pas loin et j’ai le temps de revenir dessus. Alors là, la douleur disparait et je remets les bouchées doubles. Allez Elo ! J’accélère, je reviens dessus. Mais juste avant la côte (située à 500m de l’arrivée max)… Va falloir que je me fasse mal car je la sens dans mes pieds durant l’ascension. Je commence à manquer de souffle tellement je donne. J’entame la descente à fond de balle puis je me retourne pour voir où elle est et je demande confirmation à mes supporters de toujours. Je l’ai distancée, elle est loin de moi, je l’aurai cette 2ème place ! Yes ! Je lui ai donc pris 30 secondes sur les dernières centaines de mètres ! Super contente ! Ca fait tellement plaisir de refaire un podium, c’est une joie que je n’ai plus eu l’occasion de vivre depuis longtemps. Certes, je suis blessée (traitement entamé depuis) et j’ai eu mal mais je pense avoir fait une belle course et une course assez complète. Même en pleine forme, je ne pense pas que j’aurais su monter sur la plus haute marche du podium. Félicitations à mes coéquipières et coéquipiers pour leur performance!

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Je remercie tous les supporters d’un jour et de toujours (ma famille, mon amoureux, mes amis et mon coach) qui permettent aux athlètes de se dépasser et de prendre autant de plaisir sur une course. Je remercie également le club pour son soutien et sa confiance. Merci également aux sponsors : Want You Bike, Arena, Cube, CBD Entreprises et tous les autres sponsors du TriGT. Merci également aux marques qui me font confiance au point d’en être devenue ambassadrice : BV Sport et Overstim.s !

Je ne sais pas encore quelle sera ma prochaine course mais par contre, ce qui est sûr, c’est que mon prochain objectif sont les championnats du monde de 70.3 qui se dérouleront à Nice le 7 septembre et j’y serai en grande forme !

À bientôt pour de nouvelles aventures !

Les supporters de tous les jours ❤DSC_0873

Les athlètesDSC_0866

 

CB Middle Distance Grammont 2019

Cela commence à dater mais voici mon résumé de course des championnats de Belgique de triathlon Middle Distance qui se déroulaient à Geraardsbergen (Grammont pour les francophones) le 16 juin. C’était la première fois que je courais un triathlon half en Belgique. Chouette expérience !

Les championnats étaient organisés dans le cadre d’une course du label Challenge, toute épreuve étant qualificative pour les championnats du monde Challenge. En triathlon, le système de championnats du monde est une histoire assez compliquée que je peux tenter de vous expliquer un jour si cela vous intéresse. Je prends le départ un peu stressée car je ne me suis toujours pas débarrassée d’une blessure qui traîne depuis février et j’ai même l’impression qu’elle a évolué. Donc depuis la course à Aix en Provence mi-mai, je n’ai plus eu l’occasion de courir de longues distances et j’ai mis très peu d’intensité dans mes séances. Donc le stress est au rendez-vous ! Mais j’essaye de relativiser en me disant que le but premier du sport est de prendre du plaisir et ce sera un de mes gros objectifs du jour !

Départ donné en fin de matinée, à 11h08 pour les femmes. Dès le départ, une fille s’isole en tête de la course mais je préfère poser ma nage plutôt que d’essayer de la suivre et y perdre de l’énergie inutilement. Il faut que je pense à la gestion de ma course. Mais finalement, elle ralentit légèrement son rythme et je reviens petit à petit sur elle. Malheureusement, la douleur apparaît déjà au niveau de ma blessure en nageant alors que je n’avais jamais ressenti cette douleur dans l’eau… Bon ben va falloir faire avec. Je sors finalement de l’eau en 2ème position, très peu de temps derrière la 1ère. Je suis assez satisfaite de ma natation. Il y a toujours moyen de faire mieux mais je suis contente quand même. Je cours à la transition, je me prépare et j’enfourche ma bécane. D’habitude, je me fie à ma puissance mais malheureusement, la pile du capteur est down… Oups, erreur de débutante. Pour une fois, je vais donc me fier aux sensations. Il y a un peu de vent mais la météo est particulièrement agréable. Je roule donc aux sensations et les kilomètres s’enchaînent. Quelques petites difficultés jalonnent le parcours. Toutes font maximum 1km avec un pourcentage de 8% max si je me souviens bien. Donc franchement, pour une Liégeoise, ça va quoi 😉 La seule grosse difficulté à mon avis était l’ascension du mur de Grammont. En termes de pourcentage moyen et pourcentage max, il n’y a rien d’affolant mais les pavés sont vraiment dans un état assez dégueulasse et c’est ça qui rend la tâche difficile. Le 1er passage se passe plutôt bien, il clôture le 1er tour. C’est assez plaisant comme sensations dans « De Muur » car malgré le fait que nous ne sommes tous que des amateurs, nous avons tous droit à une tonne d’encouragements, comme des pros ! C’est vraiment génial ! Le 2ème tour se passe plutôt bien aussi même si je sens que je flanche un peu. Mais malgré tout, je reste sur une bonne base. En termes de puissance, je n’en sais rien mais termes de vitesse moyenne, je maintiens la barre au-dessus des 30km/h et pour moi, le vélo étant mon point faible, c’est vaiment pas mal. Certes, il n’y a pas beaucoup de dénivelé mais j’ai quand même plus de 800 m de d+ finalement donc je suis contente. Par contre, à 15km de la fin du vélo, ma blessure commence à vraiment me faire mal et je croise les doigts pour réussir à faire toute la partie course à pied. Je passe une 2ème fois le mur, un peu plus dur que la 1ère fois mais toujours aussi plaisant. Peu de temps après ce 2ème passage, nous devons changer de direction pour arriver au parc à transitions 2 où nos chaussures de course à pied et le reste du matos nécessaire nous attendent. Je descends du vélo et je prends ce dont j’ai besoin. Transition éclair et les résultats le prouvent. Sur tous les participants, j’ai le 2ème temps en T2. J’ai donc fait mieux que presque tout le monde ! Ce n’est peut-être qu’une transition mais c’est déjà une petite victoire. Je pars en course à pied et de suite, je sens que ça va être difficile car je souffre presque de suite de ma blessure. Le but est donc de courir à un rythme pas trop élevé mais pas trop lent qui me permettra de rallier la ligne d’arrivée. Je cours donc aux alentours de 12km/h, ce qui n’est pas fameux pour moi habituellement mais vu mon état… La chaleur est présente maintenant et cela complique un peu la tâche mais je me bats. Je passe finalement la ligne d’arrivée, avec un classement qui me déçoit un peu  (4ème de ma catégorie) mais malgré tout, je suis contente d’avoir su passer la ligne. Avant de le faire, je ne savais pas si j’en étais capable. Je n’ai donc pas atteint mon objectif mais cela fait partie de la vie d’un sportif. Et le fait de tomber permet de se relever plus grand ! 

Je remercie ma famille pour son soutien lors des épreuves auxquelles je participe mais également pour le soutien de tous les jours. Merci aussi à mon amoureux pour sa présence de tous les jours. Merci à ses parents pour l’accueil les jours précédant cette course (question de logistique). Merci à mon coach pour ses programmes qui visent toujours à m’amener en forme le jour J. Merci au club TriGT pour le soutien logistique et pour la confiance qu’ils ont en moi. Et enfin, merci aux sponsors Arena, CUBE, CBD Entreprises, Want You Bike, BV Sport et tous les autres ! 

Je reviens tout bientôt vers vous avec le résumé de la course qui a eu lieu ce dimanche 23 juin !

À tout bientôt donc 🙂

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70.3 Pays d’Aix 2019

Retour sur la course de la semaine dernière : l’Ironman 70.3 du Pays d’Aix !

Après avoir échoué la saison dernière, je voulais tenter une nouvelle fois d’acquérir ma qualification pour les championnats du monde Ironman 70.3 qui se déroulent en septembre à Nice. Je m’étais inscrite à Aix car la course est tôt dans la saison mais également pour des facilités logistiques. J’arrive donc sur la course un brin nerveuse car j’ai vraiment à cœur d’arriver à me qualifier. Je sais que la tâche ne sera pas facile car je viens de changer de catégorie et je suis la petite jeunette de la catégorie F25-29 mais je me suis donné les moyens d’y arriver et j’y crois ! Quelques semaines avant la course, j’ai en plus appris qu’en plus des 2 slots normalement attribués à la catégorie, 5 slots supplémentaires seront disponibles grâce au projet Women for Tri. Cela me rassure un peu mais pas tout à fait.

Grâce à une organisation super de ma famille et de moi-même, j’ai la chance d’arriver à Aix reposée car nous avons fait le voyage plusieurs jours avant la course et en plusieurs étapes. De plus, j’ai eu la chance durant les vacances de Carnaval de venir repérer le parcours vélo. Sachant que c’est mon point faible, j’estime que c’est un gros plus ! La préparation de la veille de course suit son cours : retrait du pack athlète, dépôt des sacs de transition et du vélo, repas riche en glucides, préparation des tresses et dodo pas trop tard. Je n’ai juste pas eu le temps de faire un de mes derniers rituels course : la pose du vernis rose… Je pense que ça ne devrait pas avoir une trop grosse influence sur ma performance 😉

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Réveil matinal en ce dimanche 12 mai, ciel tout bleu et un beau grand soleil. Par contre, comme annoncé, beaucoup de vent ! Mais ce n’est pas grave, il suffira de pousser sur les pédales 😉 Tout se passe comme sur des roulettes avant le départ. Gonflage des pneus, passage aux toilettes (quelle file !) puis enfilage de combinaison. Heureusement qu’on est arrivé tôt car j’avoue que sur la fin, c’est un peu la course pour être sûre d’être prête à temps. Les dernières accolades et quelques larmes puis je me positionne dans le sas le plus rapide (moins de 30’ pour la natation). Les pros sont partis et c’est maintenant à notre tour, les groupes d’âge comme on nous appelle, en rolling start. Je suis parmi les premières à partir. Je n’avais pas envie d’attendre et en plus, je serai beaucoup plus à l’aise. C’est partiiiii ! L’eau n’est pas très chaude, c’est difficile au début mais ça devient vite supportable. La natation se fait sous forme d’un rectangle avec le vent de dos à l’aller et le vent de face (accompagné de vagues) au retour. Je pars donc assez tranquillou pour être sûre de ne pas me cramer pour le retour. Je pose ma nage et je dépasse pas mal de monde. Mais j’en dépasse encore plus au retour. Je pense que les gens sont partis un peu trop fort quand ils avaient le vent de dos… Parfois, je me demande aussi si les gens savent s’auto-évaluer.  Bref. Je sors de l’eau en approximativement 28 minutes. C’est plus ou moins le temps que je pensais faire. Je suis assez contente. Place à une looooongue transition (avec très peu de tapis et donc plein de cailloux). Vite vite je retire ma combi, j’enfile mes manchettes (température de l’air de 10°C plus ou moins), le casque, le dossard et les lunettes puis je cours chercher ma machine. Très vite après être montée sur le vélo, je sens l’effet du vent. Ça va être une vraie partie de plaisir 😉 Finalement, les kilomètres passent assez vite, les jambes sont tellement bien qu’elles poussent plus fort que ce que le coach a conseillé et la première bosse arrive. J’ai un peu du mal à me mettre dedans mais une fois passée, je sens que mon corps est bien réveillé. La moyenne est plutôt bonne, je n’ai jamais fait aussi bien sur course ! Faut avouer que le vent n’est pas encore trop dérangeant pour le moment. En plus, quasiment aucune fille ne me dépasse, ce qui est assez rare aussi. Mais je dois rester concentrée, il ne faut pas s’emballer. J’arrive déjà au 70ème kilomètre et à la difficulté du jour : le col de Cengle. Par rapport à la Roche-aux-Faucons et à la Redoute qui constituent mon terrain d’entrainement, les pourcentages ne sont pas impressionnants mais il est plus long que mes petites bosselettes. Je gère ma montée car je ne veux pas me cramer mais c’est difficile avec ces gens qui vous encouragent. J’arrive au sommet et là, je me dis « chouette, plus que 15km de descente » ! Mon œil ! J’ai à peine passé le sommet que je me retrouve vent ¾ face avec des rafales de ouf ! Je lâche le prolongateur et je joue la carte de la sécurité. Il ne serait pas temps de se planter maintenant. Heureusement, on arrive dans une zone assez protégée grâce à la végétation donc l’effet du vent est moindre. Dernier ravito et c’est parti pour une dernière bosse. Je la croyais mini car lors du repérage, je m’étais arrêtée à un endroit qui me semblait être le sommet pour rejoindre ma maman au village précédent où était le dernier ravito mais en fait, je m’étais arrêtée (avec mon papa qui m’avait accompagnée pour le repérage) trop tôt. Donc la bosse n’est pas si mini que ça. On arrive dans la ville et rebelote, légère montée pour rentrer dans Aix. Je vois l’arche de la 2ème transition approcher. Je retire mes chaussures, je bois une dernière gorgée et hop, je descends du vélo. J’avais bien repéré le parc la veille donc je sais exactement où je vais et je trouve très vite mon emplacement. Je prends mon sac de transition, je me change en 4ème vitesse et c’est parti pour mes 3 tours. Je démarre ma course à pied juste derrière un pro (qui a 2 tours d’avance sur moi) et j’emboite son pas. Je me sens bien et j’ai l’impression qu’il court à mon allure. Fausse impression. Je pars beaucoup trop vite ! Je le laisse donc partir après 3-4km car le but est de tenir. En plus, j’ai appris grâce à mes supporters que j’étais actuellement 6ème de ma catégorie et donc potentiellement qualifiable. Je dois donc rester prudente et tenir sur la longueur. Mon allure diminue mais je sens aussi qu’au fur et à mesure que les kilomètres passent, mes jambes ont du mal à répondre présentes. Cela n’est pas trop étonnant non plus car je reviens de blessure et je n’ai donc pas eu une prépa optimale d’un point de vue de la course à pied. Mais je fais mon maximum pour tenir l’allure. Je commence aussi à avoir mal aux pieds, ça brûle mais il faut que je tienne. Il ne me reste maintenant plus qu’un tour. Ça se joue au mental. Mais par contre, le mental prend un gros coup de boost quand j’apprends que malgré mon allure qui a diminué, je suis toujours 6ème avec la même avance qu’au début du premier tour. Allez Elo, tu peux le faire ! Finalement, la ligne d’arrivée approche et mes jambes sont flagada mais je donne ma dernière capsule d’énergie et là, la finish line et toute l’émotion qui l’accompagne. Je clôture ce demi-Ironman en 5h09, ma meilleure performance à ce jour sur demi. Une belle course avec malgré tout une course à pied à améliorer. Et pour ceux qui me connaissent: j’ai eu la chance de faire la course toute de rose vêtue (ou presque) 😀

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On n’en aura la confirmation que le soir lors de la remise des slots mais J’AI MA QUALIFICATION POUR LES MONDIAUX !!! Je l’ai fait ! J’ai encore du mal à le réaliser aujourd’hui car je cours après cette qualification depuis plus d’un an. C’était mon objectif pour les saisons 2018 et 2019. Et je l’ai atteint. Rien qu’en écrivant ces mots, j’en suis encore toute émue. J’ai le graal !

Je voulais remercier mon coach qui a réussi à me faire atteindre mon objectif, ma famille pour leur soutien de tous les jours et sa présence, mes parents pour l’organisation et l’intendance, mon namoureux pour son soutien inconditionnel et sa présence à mes côtés et puis, vous tous qui m’avez envoyé des petits messages de soutien, des encouragements. Je remercie également ma So’ et Johan pour leurs encouragements, et bravo à vous pour votre course. Merci également à mon club et aux sponsors pour leur confiance (ARENA, Want You Bike, CUBE, CBD Entreprises, BV Sport). Merci à tous ❤

2019 promet d’être une belle année !

Prochain objectif (avant Nice bien sûr) : les championnats de Belgique Middle Distance à Grammont le 16 juin.

À bientôt ! Kiss

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CB par équipe 2019

Première course de l’année ce dimanche 28 avril à Tournai (à domicile autrement dit) aux championnats de Belgique par équipe. La météo annoncée était assez instable et nous avons pu goûter à cette instabilité durant la course 😉

Il s’agissait de la première course de la saison et donc il y a toujours un peu de nervosité. En plus, je pensais que nous ne serions que 3 dans l’équipe et que nous devrions donc toutes terminer la course, pas le droit à l’erreur. La pression reposait donc sur mes épaules car je savais que j’étais la plus faible des 3. L’année dernière, j’avais très vite lâché à vélo et je ne voulais pas infliger cette « faiblesse » à l’équipe alors que nous venions défendre nos titres de vice-championnes de Belgique des 2 éditions précédentes. Heureusement, j’ai vite appris que nous serions 4. L’air de rien, ça enlève un certain poids quand même. Comme toujours, ce fut toujours un peu la course contre la montre avant le départ mais vu que la partie natation se déroulait en piscine plutôt que dans la carrière (vu la météo très froide le matin, même si je trouve que le choc thermique est plus important en sortant d’une piscine chauffée à 28° qu’en sortant d’un plan d’eau extérieur où l’eau est à 15°), nous avions un peu plus de temps. En effet, en piscine, pas besoin de prendre le temps d’enfiler une combinaison néoprène, la trifonction suffit. La partie natation fut un peu spéciale. Déjà, le bassin était long de 30m et non de 25 ou 50 comme dans toutes les autres piscines mais en plus, nous devions faire un aller-retour dans notre ligne d’eau puis passer sous la ligne d’eau pour refaire un aller-retour dans le couloir voisin et ainsi de suite jusqu’à arriver à l’autre extrémité du bassin. Je vous avoue que nous nous sommes un peu emmêlés les pinceaux au début ^^ Finalement, nous effectuons une superbe natation avec le 1er temps à égalité ! Waw, beau début de course ! Puis, longue transition, on enfourche la bécane et c’est parti. Ma partie de plaisir est lancée 😉 Et ben, finalement, je m’en sors plutôt pas mal. Nous avions établi une stratégie. Sachant que j’étais la plus faible, je devais rester tout le temps en dernière position et laisser les filles prendre les relais. Et nous devions parler. Je devais les tenir au courant de mon état de forme et de ma capacité à rester dans les roues. Cela s’est vraiment très bien passé et je me sentais même super bien. J’étais assez étonnée. Alors, de fait je n’aidais pas l’équipe mais si une des filles avait un problème mécanique ou autre, au moins j’étais là pour être sûre que l’équipe puisse être classée. Je me sentais même tellement bien qu’après les relances, je parvenais à ramener une de mes coéquipières dans le groupe. Donc je me dis que j’ai contribué quand même au travail 😉 Nous perdons malgré tout pas mal de temps à vélo car elles n’ont finalement été que 2 à être en mesure de tirer le groupe à vélo et en plus, étant toutes assez minces, nous avions froid. Et oui, nous avons eu la chance d’avoir une des plus grosses averses de la journée sur notre tête durant la partie cycliste ! C’était le déluge. D’ailleurs, à l’arrivée, on aurait pu croire que j’avais une moustache et une barbe à cause de toute l’eau qui avait été projetée sur mon visage ^^ On pose le vélo avec 40 secondes de retard sur les autres. Dès le début de la course à pied, les filles mettent un très gros rythme. C’en est trop pour moi. Je lâche et je leur dis de partir et de ne pas m’attendre. J’ai quand même terminé le tour sur un bon rythme en me disant que ça ne pourrait pas me faire de tort. Je les vois ensuite approcher de la ligne d’arrivée et donner tout ce qui leur reste. Elles passent la ligne d’arrivée, en ayant tout donné. Mais, même en ayant fait une super performance, en ayant donné tout ce qu’on avait, cela ne suffit pas et nous finissons 5ème… Nous sommes déçues, c’est sûr, surtout que les 2èmes sont à seulement 22 secondes de nous. Mais d’un autre côté, nous n’aurions pas pu faire mieux, nous avons vraiment fait tout notre possible. Avec une performance équivalente à celle de l’année dernière approximativement, nous avons perdu 3 places au classement.

Nous reviendrons plus fortes l’année prochaine ! Et qui sait ? Peut-être que je parviendrai à finir la course 😉 L’année dernière, je n’ai fait qu’une des 3 disciplines entièrement ; cette année, j’en ai fait 2. Alors, les 3 pour l’année prochaine ?

Cette course m’a permis de me remettre dans le rythme d’une course. Maintenant, le décompte est lancé pour MON  objectif de l’année : la sélection pour les championnats du monde 70.3 ! Je tente le coup dans 10 jours à Aix-en-Provence. Be strong !

Kiss kiss

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Merci aux différents sponsors pour leur soutien: ARENA, Want You Bike, Cube, CBD, BV Sport.

Trails décembre

Bonjour à tous,

La prépa hivernale a commencé et quelques petites courses pour changer la routine font toujours du bien. En ce début de mois de décembre, j’ai participé à la Peak Triplette de Solwaster (le 2 décembre) et au Raid de la Saint-Nicolas à Plainevaux (le 9 décembre).

La Triplette était longue de 14.13 km avec 475 m de dénivelé positif. Pour un 1er trail all time, ça fait mal 😉 Mais l’avantage d’une triplette, c’est de ne pas être seule durant la course. J’ai eu la chance de faire partie de l’équipe « La Blonde, le Barbu et le Chauve », autrement dit moi-même, mon namoureux et mon papa. Chouette équipe ! À partir de 11h, une équipe s’élançait toutes les 15 secondes. Pas de bagarre au départ et heureusement car nous arrivons très vite sur les single tracks. Pour nous mettre tout de suite dans le jus, nous démarrons par une belle montée. Une belle mise en jambes. La suite ne fut qu’une alternance de côtes et de descentes (parfois assez périlleuses car rocailleuses et glissantes, pas mon terrain de prédilection) mais ce fut tellement chouette de souffrir ensemble dans le froid, la pluie et la boue (aucune ironie, je vous le promets). N’ayant pas l’habitude de ce genre d’effort, j’ai vraiment souffert sur la fin mais j’ai pu compter sur le soutien de mes coéquipiers de luxe. Et la petite note sympa pour clôturer la course : un tronçon de rivière. J’ai cru que ça permettrait à mes chaussures d’être propres mais la traversée des champs qui a suivi pour franchir la ligne d’arrivée a mis fin à mes espoirs 😉 Certes, j’ai souffert mais je me suis bien amusée. Dès notre retour à la maison, nous avons réinscrit notre équipe au trail des Bouquetins, ça va piquer !

La semaine d’après, comme le veut notre petite tradition à papa et moi, nous avons participé au Raid de la Saint-Nicolas : 31 km et 1375 m de dénivelé positif. Cette course-ci se fait en duo. Comme déjà dit, je l’ai faite avec mon papa mais mon amoureux et son ami ont également participé à cette course, nous leur avions mis l’eau à la bouche. Départ assez matinal pour une course dans les bois, sur des sentiers parfois inexistants et avec comme seul guidage notre road-book et notre boussole. Quelques petits couacs d’orientation mais rien de bien conséquent. Une alternance de côtes et de descentes mais dans un autre style que la triplette car souvent à travers tout, hors sentiers. Mais c’est tellement chouette de se mettre sur ses fesses pour descendre ou monter à l’aide de ses mains 😉 Les activités ludiques sur le parcours sont toujours aussi chouettes et donnent un peu plus de cachet à cette course. Nous passons la ligne d’arrivée après un peu plus de 6h d’effort (dont pas mal de temps sur une petite course d’orientation à l’ancienne qui faisait partie des activités), fatigués, mal partout mais contents. Nous sommes tous les 4 arrivés sains et saufs 🙂 Puis le cougnou traditionnel de l’arrivée nous réchauffe après tant de temps dans le froid, le vent et la pluie. Et vient le moment des échanges sur le parcours, nos erreurs etc.

La prochaine course hivernale attendra un peu (début février) car vient maintenant le temps des examens scolaires et d’un gros travail au niveau sportif également.

À bientôt !

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70.3 Weymouth 2018

Objectif de l’année ce dimanche 23 septembre : cela signifie donc gros résumé de course 😉

Arrivée en Angleterre le vendredi. Nous avions pris le départ le vendredi, tôt le matin, pour que je puisse récupérer du long trajet que nous devions effectuer pour rejoindre le sud-ouest de l’Angleterre et plus spécifiquement WEYMOUTH. Le cadre est juste magnifique! En plus, j’aime bien arriver l’avant-veille d’une course comme ça j’ai le temps de récupérer mon dossard, préparer mon matos et faire les derniers petits entrainements d’affutage sans stress. J’ai d’ailleurs passé une bonne partie de mon samedi à l’appart, tranquillou, avec juste comme objectif de me reposer. Mes seules « tâches » de la journée étaient d’assister au briefing et d’aller poser mon vélo et mes sacs de transition au parc à vélos (sous la pluie évidemment). Une fois toutes ces petites tâches effectuées, j’ai pu me reposer et ne penser qu’à une récupération optimale pour la course du lendemain.

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Venons-en à cette fameuse course ! La pluie et le vent étaient annoncés depuis un petit temps pour ce dimanche matin. Pour une fois, les prévisions météorologiques étaient correctes (malheureusement pour nous, athlètes et spectateurs). Donc, lever dimanche à 4h15 du matin pour avoir le temps de déjeuner correctement et de se rendre à pied (20-25 min de marche) jusqu’au parc. Je voulais y être pour 5h30 afin d’avoir le temps de checker une dernière fois mon vélo et d’y déposer ma bouffe et mes boissons ainsi que de me préparer sereinement au départ de la course. On arrive au parc à vélos, avec le vent et une petite pluie, mon vélo est détrempé. En effet, vu les vents annoncés, il était interdit de couvrir son vélo pour éviter que le vent ne s’engouffre dans les bâches et emporte les vélos au sol. J’essuie donc le vélo, je regonfle mes pneus, je mets en place toute ma nutrition, mes chaussures et je pars vers le départ (quelques centaines de mètres plus loin) pour me plonger mentalement dans ma course. J’arrive au niveau de la mer et là, annonce au micro : la natation est raccourcie de moitié par mesure de sécurité. De base, je tire un peu la tronche car la natation reste mon point fort. Certes, ce sont des mesures de sécurité mais vu la mer, je m’estimais capable de nager la distance complète. Sauf que tout le monde n’est pas bon nageur comme moi. Puis finalement, je m’estime heureuse quand même car d’après les membres de la team sécurité, c’était soit ça, soit on annulait totalement la partie natation. Ils annoncent en plus au micro que le départ sera donné 20 min plus tard (7h30 plutôt que 7h10). Bon, ben heureusement que la natation a été raccourcie sinon j’aurais commencé à être juste au niveau nutritif vu l’heure matinale de mon petit-déjeuner. L’essentiel maintenant est de réussir à ne pas se refroidir. Pas facile quand le vent et la pluie s’intensifient. 30 min avant que le départ soit donné, j’ai déjà froid. La course est maintenant lancée, mes supporters (papa, maman et Nathou) sont au taquet. Départ en rolling-start (c’est-à-dire par vague de 5-6 athlètes lancés tous les x temps). Je démarre sur les devants mais pas trop non plus, plus facile pour l’orientation. Une fois lancée, je me mets à un bon rythme mais je n’arrête pas de dépasser plein de gens. Je crois que tout le monde n’a pas bien choisi son box de départ (malgré le rolling-start, nous sommes amenés à estimer notre temps afin d’être rassemblés approximativement par niveau). Heureusement, je n’y perds pas de temps car les athlètes ne sont pas rassemblés en paquets. La première partie de la natation s’effectue face aux vagues. Je suis contente d’avoir eu la chance plus d’une fois de nager en eaux peu calmes. Mais plus on s’éloigne du rivage et plus les vagues amplifient. Je fais mon maximum pour éviter de boire la tasse (je me souviens encore de cet épisode à Deauville) et de poser ma nage. Ce dernier point n’est pas facile mais je fais au mieux. J’arrive à l’arche de fin de partie natation. Je termine cette partie en un peu moins de 18’. Satisfaite. Suit une transition extrêmement longue. Je trottine jusqu’à mes sacs et je m’habille. Vent et pluie ne font pas bon ménage et donc je préfère me couvrir pour éviter de prendre froid. Cela me prend un petit temps mais je préfère perdre du temps en transition que sur le vélo car j’aurais pris froid. Je vais ensuite chercher mon vélo et j’enfourche ma bécane. Mes pieds sont déjà trempés car comme d’habitude, j’avais attaché mes chaussures à mon vélo mais j’ai enfilé des chaussettes avant et vu la pluie qui s’abat sur Weymouth, la transition n’était qu’une flaque… Je me nourris de suite une fois posée sur mon vélo. 5km sont passés et je me demande déjà ce que je fais là. Je suis déjà en train de claquer des dents et de frissonner. Je suis littéralement frigorifiée alors qu’il me reste encore 85km à effectuer. Je me fais force et suis mon plan nutritionnel à la lettre. Il faut absolument que je prenne de l’énergie si je ne veux pas « clamser » à un moment. Malgré tout, j’arrive à maintenir une bonne allure. J’aurais voulu me fier à ma puissance mais je roule avec le vélo de mon entraineur et je n’ai pas su changer mon capteur de puissance de vélo. Je me fie donc aux sensations que j’avais à l’entrainement et je fais le lien entre ces sensations et la puissance que je développais à ce moment-là. Je m’estime dans le bon ! Mais les kilomètres passent et je souffre de plus en plus du froid. Le vent n’est finalement pas trop dérangeant mais la pluie m’a détrempée. Au fur et à mesure que les kilomètres passent, le manque de sensations dans mon corps s’amplifie. Les pieds puis les mains puis le visage (cela complique l’alimentation mais je m’y tiens) puis les jambes. Je commence à ne plus sentir grand-chose. Je me pose aussi souvent la question de savoir si j’arriverai au bout. Ne serait-ce pas plus raisonnable de t’arrêter Elo et de t’abriter dans la voiture d’un des signaleurs comme tant d’autres ont fait avant toi ? Jusque quand est-ce que ton corps tiendra ? Mais abandonner ne fait pas partie de ma nature. Tant d’heures d’entrainement, tant de sacrifices pour préparer cette course que le DNF est impossible. Je me fais force et je continue. Tous les 10 miles, un panneau nous indiquait où nous en étions. Je me réjouissais de chaque passage de panneau. Finalement, je vois la mer à l’horizon. J’approche donc de cette transition ! Allez Elo ! Plus que quelques kilomètres de souffrance avant un autre type de souffrance. J’arrive au parc à vélos, totalement tétanisée et avec un temps de 3h17 pour les 90km. J’espérais les 30 de moyenne, je ne les ai pas atteints mais je suis tellement heureuse d’être là, entière, saine et sauve. Je croise papa, maman et mon Nathou à différents points. Je suis vraiment heureuse d’être là, pour moi mais pour eux aussi. D’après eux, j’étais horrible car mon visage était paralysé en partie et cela faisait peur. Je pose mon vélo et prends de nouveau mon temps pour me changer. Je retire tout ce qui est mouillé (excepté ma trifonction) et j’enfile de nouvelles chaussettes et manchettes. C’est parti pour 21 km de course à pied en 3.5 boucles (3 passages sur la ligne d’arrivée). Heureusement, la pluie s’est arrêtée et le ciel se dégage petit à petit (il s’avère qu’il fera même magnifique le reste de la journée et encore jusqu’à ce lundi 1er octobre 😉 ). Je craignais ce début de course à pied car mes pieds étaient insensibles et mes jambes endolories par le froid. Je checke vite fait ma montre et à ma surprise, le tempo est top top ! Je conserve donc ce tempo et accélère même un peu une fois que mes pieds et mes jambes retrouvent des couleurs. Mon meilleur semi sur half ironman a été effectué à une moyenne de 4’42/km. Je suis sur les bases de 4’35-4’37/km. Je suis donc super contente ! En plus, je reviens comme une balle sur la fille de ma catégorie qui me précède. Je lui reprends au moins 15 secondes par kilomètre ! Jusqu’au 15ème kilomètre, ça tient puis malheureusement, ça craque. Je vais payer les efforts que j’ai dû fournir sur le vélo pour me réchauffer  (et à mon avis, aussi le manque d’hydratation car il m’était quasiment impossible d’attraper mon bidon de boisson isotonique tellement mes mains étaient endormies). J’ai l’impression de me trainer… L’allure passe de 4’37/km à 12 km/h et même moins ! Je n’y arrive plus, je peine de plus en plus mettre un pied devant l’autre. Heureusement, mes supporters (merci à mes sœurs et mon beau-frère pour le soutien téléphonique) sont là et me poussent dans mes derniers retranchements. Les kilomètres passent, j’approche de la ligne ! J’arrive à retrouver une allure un peu potable pour moi mais chaque pas est un calvaire. J’ai l’impression que mes jambes n’arriveront pas à me porter jusqu’au bout, je suis vraiment à la limite de craquer et de tomber. Mais voilà enfin cette ligne, j’y suis ! Je fournis mon dernier effort et me voilà, la ligne d’arrivée passée en 1h40 pour le semi-marathon. Malgré la fin difficile, j’arrive à faire un de mes meilleurs temps CAP sur half. Je zigzague un peu, file aux toilettes (hum hum) puis rejoins ma famille. Le moment des grosses embrassades est arrivé, j’y suis arrivée malgré les conditions dantesques. C’est à se demander ce qui nous passe par la tête ^^

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Je venais à Weymouth afin de tenter une qualification pour les championnats du monde de 70.3 qui se dérouleront en septembre 2019 à Nice. Je finis 6ème de ma catégorie. Un seul slot (donc invitation on va dire) est accordé dans notre catégorie. La 1ère de catégorie a déjà le sien donc ne peut plus en bénéficier. La 2ème , par contre, décide de prendre ce slot. Je ne suis donc pas qualifiée pour ces championnats du monde pour le moment… Je ne sais comment vous exprimer ma déception. Toute mon année était axée sur cette course, je pensais en être capable. Mais contrairement à l’année 2017, le niveau était très élevé (si vous voulez la preuve, allez comparer les résultats 2017, dans des conditions superbes, et les résultats 2018, dans des conditions dantesques). Je quitte donc Weymouth sur des sentiments mitigés. Je suis heureuse d’avoir su passer cette ligne d’arrivée, c’est loin d’être le cas de tout le monde. Je suis aussi impressionnée par les capacités de mon corps. J’effectue un des meilleurs semi-marathons de ma carrière de triathlète longue distance et un des meilleurs de ma catégorie après avoir subi des conditions météorologiques extrêmes à vélo. Mais je repars aussi avec ce sentiment de travail non accompli et de déception. Heureusement, les championnats du monde sont encore dans longtemps et j’ai encore la possibilité de tenter la qualification dans le courant de l’année 2019 mais dans une autre catégorie cette fois-ci, chez les 25-29 ans. Où ? Je ne sais pas encore. À déterminer !

Diverses personnes sont à remercier pour cette aventure. Tout d’abord, ma famille et mon Nathou pour le soutien inconditionnel, pour leur fierté et pour leur amour. Merci pour tout ❤ Merci aussi à mon coach qui fera toujours en sorte que je sois au maximum de ma forme au moment voulu. Merci à tous ceux qui avaient participé à mon souper de soutien et qui croient en mes capacités. Merci aussi au club TriGT et à Jacques pour le soutien logistique, moral et autre. Merci également aux sponsors : CBD, Want You Bike, ARENA Water Instinct et tous les autres. Merci à tous ❤

Je clôture donc ma saison sur cette note mitigée mais plus motivée que jamais pour aller vous prouver à tous que je peux l’avoir cette qualif’ ! Maintenant, place à la récup’ puis on réattaquera pour être en forme pour l’avoir ce slot.

Kiss kiss

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Triathlon DO de Huy 2018

Dernière étape avant L’OBJECTIF de l’année : triathlon DO de Huy. La dernière course de préparation avant le 70.3 de Weymouth (23/09/2018). Cette course se déroulait le 9 septembre, belle journée ensoleillée. J’étais bien accompagnée pour faire cette course car papa y participait également et j’avais plein de supporters. Maman, Nath et ses parents avaient fait le déplacement pour nous encourager, c’était super chouette 🙂

Le départ est donné, dans la Meuse, courant dans le dos, à 13h15. Idéalement, j’aurai dû me placer au milieu du fleuve car c’est là que le courant est le plus fort mais j’avais envie de pouvoir prendre un départ calme et de ne pas devoir me battre pour me faire ma place (car évidemment, tous les meilleurs nageurs s’étaient positionnés à cet endroit). Moi, d’où j’étais, j’ai pu nager tranquillement, à mon rythme, sans devoir pousser quelqu’un ou recevoir de coups. Vu la course qui m’attends le 23 septembre, j’avais peur de prendre un coup mal placé. Malgré cette « erreur » tactique (si on peut appeler ça une erreur vu que c’était volontaire), je sors assez bien de l’eau (2ème Dame en 20’ approximativement) et pas trop éloignée de la tête de course. En effet, dans l’eau, après une certaine distance, le groupe qui s’était élancé au milieu de la Meuse nous avait rejoints sur le côté et je n’ai donc pas été isolée très longtemps mais ma place était faite. Une longue transition ensuite qui m’a permis de prendre mon temps pour retirer ma combinaison en néoprène (eau à 17° je pense donc elle était obligatoire) et me mettre dans les conditions de course de l’Angleterre où la transition sera longue aussi. Je m’élance sur le vélo avec très peu de retard sur la 1ère mais c’est Annab’ donc vu son niveau, mission quasiment impossible pour moi de revenir sur elle 😉 D’ailleurs, je m’élance pour la 1ère fois sur une course avec un vélo de CLM ! Le parcours vélo consiste en 2 boucles de 22.4 km annoncés (je n’en ai que presque 20 au compteur). Il commence par une portion toute plate, vent de face, sur la Grand Route puis on s’élance pour quelques kilomètres d’ascension. D’abord une portion qui peut se monter en puissance puis un beau petit mur avant une portion de faux-plat montant. On entame ensuite la descente par une longue portion de faux-plat descendant, vent dans le dos, où on peut se faire plaisir, puis une descente assez casse-g***** avec des nids de poule partout. Heureusement que la route avait été fermée dans l’autre sens. Vu le développement de mon vélo, j’ai eu un peu de mal au début mais finalement, tout est bien passé à vélo, je me sentais bien. On voit qu’un gros travail a été effectué dans cette discipline. Je me fais dépasser par la 3ème Dame mais je continue sur mon rythme. Plus l’habitude de courses aussi courtes 😉 Je pose le vélo avec une assez bonne moyenne pour un parcours avec un peu plus de 500 m de dénivelé positif. J’ai un peu galéré en transition car la personne qui devait poser son vélo face à moi l’avait mis à mon emplacement et j’étais coincée entre son vélo et le poteau du rack où ranger les vélos. J’ai réussi à faufiler mon vélo dans le trou de souris qu’on m’avait laissé puis je me suis élancée sur le parcours course à pied avec très peu de retard sur la 2ème Dame. Je l’ai eue en visuel pendant très longtemps mais l’effort que j’ai fourni sur le début du parcours, vent de face, pour m’accrocher à elle, s’est payé par la suite car la moyenne a baissé et j’ai perdu tout contact avec elle. Je vais me répéter mais je sens vraiment que je suis passée sur le triathlon longue distance car sur de courtes distances, je manque de rythme à vélo et à pied. Je m’accroche et termine la course avec une moyenne respectable (quasiment la même que sur un demi-ironman ^^) et 3ème Dame (2ème de catégorie). C’est ici que j’ai effectué mon 1er triathlon DO en 2013 et je suis contente d’être revenue 🙂

Je remercie ma famille et mon namoureux pour leur soutien de tous les jours ainsi que ma belle-famille pour le soutien en ce jour de course. Je remercie le coach qui m’en fait baver pour m’amener en grande forme au jour J. Merci également à tous ces supporters d’un jour qui encouragent tous les athlètes. Et merci au club, à Jacques et aux sponsors (ARENA, CBD, Want You Bike) pour leur soutien logistique et autre.

Je reviens tout bientôt pour l’apothéose de la saison : 70.3 de Weymouth le 23 septembre !

Kiss kiss

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